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Tous les pays africains sont touchés par la dégradation des terres et dans les régions arides, semi-arides et subhumides, la désertification constitue un défi de développement majeur en Afrique du Nord, dans la zone sahélienne et en Afrique australe.

Depuis la première Conférence des Nations unies sur la désertification tenue à Nairobi en 1977 et l’adoption de la Convention des Nations-unies sur la lutte contre la désertification adoptée le 17 juin 1994, les plans et les programmes d’action se sont succédés et les initiatives de plus ou moins grande envergure ont beaucoup avancé sur la connaissance du phénomène.

Les pays africains touchés, en majorité francophones, avec l’appui de leurs partenaires de développement, ont accumulé des acquis importants en termes de connaissance et de maîtrise des techniques de protection et de restauration des terres. En particulier, ces techniques ont été décrites et commentées dans plusieurs rapports élaborés dans le cadre d’initiatives d’envergure sur l’Afrique circum-saharienne (TerrAfrica, WOCAT, SAWAP-BRICKS, LADA, Guide des négociations OIF-IFDD, etc.).

Force est de constater que l’accès à ces acquis reste limité à des acteurs comme les structures publiques et les associations de la société civile qui opèrent dans le cadre de projets de développement circonscrits dans le temps et l’espace. En effet, les paysans et paysannes ainsi que les autres acteurs locaux (coopératives paysannes, comités locaux de développement, organisations de la société civile, etc.) dans les zones reculées du territoire ou avec peu de contact avec ces structures administratives ou encore non inclus dans les projets de développement, n’ont pas accès à ces connaissances et même s’ils y avaient

accès, ces rapports sous cette forme ne leur seraient pas intelligibles.

Pourtant, la protection des terres qui restent encore menacées par la dégradation et la récupération de

celles déjà dégradées nécessitent une mise à l’échelle et une prise en main plus généralisée de ces

techniques par les paysans et paysannes quel que soient leur niveau éducatif et la distance à laquelle ils/elles opèrent des centres administratifs et des structures publiques.

Ainsi et pour contribuer à la vulgarisation et la diffusion des principales techniques de GDT, l’OIF en collaboration avec la CNULD, souhaite développer une boîte à outils sous forme d’une application mobile

Android, libre d’accès, qui mette cette connaissance à la portée des paysans africains de l’espace de la francophonie.